La méthode d’évaluation socio-économique a été adoptée pour 10 ouvrages récemment réhabilités, sélectionnés pour leur variété en termes de :
– Géographie, la plupart des régions étant représentées, avec des territoires ruraux, urbains et semi-urbains
– Taille d’ouvrage
– Typologie de maître d’ouvrage, avec des ouvrages propriétés de communes, de départements comme de l’État
– Types de structure (maçonnerie, béton, métallique)
Ainsi, on retrouve à la fois, le pont du Bonheur dans le Gard, pour lequel le montant de rénovation s’est élevé à environ 200 k€, et qui enregistre une fréquentation quotidienne d’à peine plus d’une centaine de véhicules par jour ; et à l’opposé, le pont de Groléjac qui enjambe la Dordogne, qui a nécessité plus de 10M€ d’investissement et enregistre une fréquentation de l’ordre de 4500 véhicules et 250 poids lourds par jour.
Dans l’ensemble des études de cas, la mise en évidence des distances supplémentaires à parcourir en cas de fermeture (d’une durée plus ou moins longue selon l’ampleur des travaux nécessaires) est frappante : + 5 km pour contourner le pont du Tilleul, +12 km pour le pont du Doubs, +13,5 km pour le pont des Andelys, +20 km pour le pont du Port qui Tremble, +25 km pour le pont de Groléjac, …
Multipliées par les données de fréquentation, ces distances supplémentaires par trajet aboutissent à des distances supplémentaires par année de fermeture qui se comptent en centaines de milliers de kilomètres, voire en millions de kilomètres. Le bien nommé pont du Bonheur, avec sa fréquentation quotidienne d’environ 110 véhicules par jour et ses détours nécessaires de 3 km en cas de fermeture (qui aurait duré 3 ans en cas de report des travaux, alors qu’une simple circulation alternée a été suffisante lors des travaux de 2023), génère près de 120 000 km de détours par année de fermeture.
Dès lors, le coût sociétal de ces détours est colossal.
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